En attendant le Déluge

En attendant le Déluge

Pour commencer l'année

 

   Le programme des vacances était le repos; je pense l'avoir respecté; deux petites chroniques pour finir l'année, un peu de vélo, quelques siestes, digestives ou non, et de la bonne lecture traditionnelle au coin du feu. Hélas ce programme touche à sa fin; il faut sortir les copies du sac; rouvrir un manuel; se replonger dans les abîmes des programmes.

   Que nous réserve 2020 ? Bien des complications professionnelles je le crains ! Mais aussi des loisirs agréables je l'espère ! Un voyage à Séville pour le printemps, un périple à vélo vers Compostelle pour l'été... Quelques bonnes lectures, quelques bons moments de télé devant le rugby, le foot, le cyclisme... Et bien sûr la présence de Victorine !

   Sur le plan international une crise voire une guerre peuvent toujours éclater; ce qui se passe actuellement au Moyen Orient ne "sent pas bon du tout"; certaines personnes semblent vouloir faire exploser la situation; on pense à Trump, bien sûr, mais c'est trop facile, et je ne crois pas qu'il soit le principal "fauteur" de guerre; en géopolitique, ce sont les "forces cachées" qui le plus souvent mettent de l'huile sur le feu et organisent des attentats sous "faux drapeau"; je ne peux évidemment nommer personne mais on sait bien qu'Israël mène depuis toujours une stratégie de provocations qui vise à la déstabilisation politique (et économique) de ses voisins; stratégie gagnante pour l'Etat sioniste depuis les années 2000, dont les dirigeants, notamment le très corrompu Netanyahou, bénéficient d'une grande mansuétude de la part des médias français; rien de tel qu'une bonne crise géopolitique contre les ennemis habituels, Iran, Irak, Syrie, voire Liban, pour provoquer chez eux le chaos et resserrer chez soi le patriotisme (c'est à dire le sionisme !); mais aussi pour faire pression sur les Etats-Unis où le lobby israélien pèse très lourd sur les institutions, notamment la Maison Blanche, à quelques mois de la campagne présidentielle...

    Une grave crise financière n'est pas non plus exclue; les bourses ont beaucoup monté ces derniers mois; certains y voient le symptôme d'une future explosion à la baisse... Les grands pays émergents, Chine, Inde, Russie, commencent à organiser et financer des projets communs qui peuvent inquiéter les milieux d'affaires des puissances occidentales; l'Organisation Mondiale du Commerce est aujourd'hui en crise, elle ne parvient plus du tout à faire respecter ses règles de "bon libre-échange"; dans beaucoup de pays en développement, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, les investissements chinois et indiens ont permis aux dirigeants et aux hommes d'affaires de s'émanciper un peu de l'influence capitaliste occidentale, mais aussi de certaines de ses conceptions socio-culturelles ; dans ces pays, on voit et on entend donc des discours de type autoritaire et souverainiste, voire protectionniste, accompagnés de manifestations anti-libérales, anti-oligarchiques, anti-étatiques; il est souvent bien difficile d'y voir clair, car beaucoup de revendications se contredisent, comme c'est le cas en Amérique latine depuis plusieurs mois, depuis de nombreuses années sans doute. Les médias français, eux, aiment les situations bien tranchées et manichéennes: les bons d'un côté et les méchants de l'autre.

   Sur le plan national, ce n'est pas simple non plus; la France va mieux qu'on ne le croit, selon le président Macron: le chômage diminue, les investisseurs et les entreprises reprennent confiance, l'Etat se réforme et s'adapte aux changements sociaux et sociétaux, sans renier ses grands principes républicains; il n'en est rien du tout ! répliquent les anti-macroniens, et ils sont de plus en plus nombreux. Tout est truqué et falsifié, vont jusqu'à dire à présent les plus sceptiques: les statistiques de l'INSEE sont fausses, les calculs de la croissance, du fameux PIB par exemple, sont devenus sujets à caution, et puis si la croissance consiste à polluer, à dégrader, à casser, à brûler, selon le principe de la destruction créatrice, alors on peut lui préférer une décroissance vertueuse ! Les médias publicitaires enfin sont de plus en plus décriés (par les Gilets jaunes et les réseaux sociaux, par de nombreux sites de "réinformation"), accusés de tromper le public et de lui dicter des goûts et des opinions qui passent sous silence ou "diabolisent" d'autres goûts et d'autres opinions... Comme le chante Souchon: "on nous inflige des désirs qui nous affligent..." - Ce n'est pas simple, en effet, dès qu'on essaie d'y voir clair, d'être objectif, honnête, scrupuleux, etc.

    Car on est dans une société de la réplique toute faite et des opinions radicales, conflictuelles, intimidantes; les amateurs de nuances, d'équilibre, de modération, de subtilités, ont bien du mal à se faire comprendre; on les juge ennuyeux, pédants, compassés, désuets, "old school" ! Pour se faire entendre, surtout, il faut savoir parler fort, et ne pas hésiter à couper la parole, à "clasher", à mettre les rieurs de son côté !

    Evidemment, ce n'est pas mon style, et c'est pourquoi je vais continuer à tenir gentiment ce petit blog tout à fait discret et respectueux des opinions les plus diverses. En tout cas dans les limites d'une certaine diversité raisonnable.

   Mes meilleurs voeux par conséquent à mes deux ou trois lecteurs !     

 



04/01/2020
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